La vie derrière soi [PV Eve et Brynn]

La vie derrière soiFeat Eve Dubois

Après avoir échoué sur l’île, je rencontrai beaucoup de personnes et appris beaucoup avant de partir et de me mettre rapidement en quête d'un abri. Marchant sans relâche, à travers verdure et rochers, sans vraiment savoir où, je tombais rapidement dans un cercle vicieux. Tourner en rond était le vice. Et ça m’était arrivé. La nuit tombait vite, et je n’avais aucune envie de rester dans une forêt sombre et inhospitalière. Dans un dernier élan d’espoir, je tentais une dernière technique après les croix sur les arbres et les bouts de tissus. Par chance, je voyais enfin la lumière au bout du tunnel. Je commençais à courir, fuyant les bruits effrayant et l’ambiance oppressante. Cette forêt avait presque l’air vivante, j’en avais froid dans le dos. Après un petit sprint, les jambes engourdies et la gorge sèche, un paysage s’offrait à moi. Peut-être pire que la forêt, ici, une vieille ville abandonnée, surplombée de décombres, de bâtiments délabrés, effondrés… Une ville morose et sans vie. Je voyais pourtant, en hauteur, quelques habitations encore peu désintégrées. Je pensais tout de suite à chercher là-bas si je pouvais y élire domicile.
En arrivant dans l’habitation, je remarquais tout de suite qu’elle n’avait pas été tant endommagée que ça. On pouvait voir que les propriétaires avaient dû partir en catastrophe. Tout était retourné, sans dessus dessous. Mais il restait cependant encore du linge et de quoi vivre. Les habitants de cette ville ne devaient pas être très pauvres mais le luxe n’était clairement pas non plus ce dans quoi ils baignaient. Je posais alors le reste de mes affaires et commença à remettre un peu en ordre, verrouillant les issues et me préparant à une nuit qui me semblerait ma foi, fort désagréable. En rangeant, je pensais à toute la vie sur le continent que j’avais laissée. Cette vie derrière moi me collait encore à la peau, et je savais que je n’avais pas fini d’y penser. Je savais que je devais trouver un moyen de repartir, d’arrêter de me lamenter sur mon sort et rester forte. Mais on le sait tous, l’amour nous affaiblit plus qu’autre chose.
Ce n’est qu’après avoir réorganisé l’habitation et changé mes idées que je perçus un bruit. Cette fois-ci, rien de semblable à un bruit dans la forêt, effrayant et sournois. Non, c’était des bruits de pas. Des pas en pleine course. Ainsi que des sanglots. Ce n’est que quelques minutes après, encore adossée à la fenêtre que j’aperçus une jeune fille qui courrait, tant bien que mal, les bras devant elle, cherchant à se repérer dans cette vaste ruelle semée d’embuches. Au début, j’avais de gros doutes, c’était la première fois que je voyais quelqu’un d’aussi perdu et désemparé depuis le débarquement. Pourtant, j’avais eu l’occasion de voir beaucoup de choses. Après une légère hésitation, je me décidai à crier par ma fenêtre afin que celle-ci m’entende.

- Eh ! Tu m’entends ? Qu’est-ce qui t’arrive, tu es perdue ? Tu veux de l’aide ?

Je remarquais que mes paroles étaient un peu stupides, mais je n’allais pas la laisser comme ça toute seule.

LA VILLE ABANDONNÉE

La vie derrière soi [PV Eve et Brynn] Eve_210

RP n° 2 { PV Brynn } ;

Tu cours, tu cours à ne plus savoir t'arrêter. Tes jambes ont beau souffrir, tu cours. Tu as la mort à tes trousses, cette même mort qui a emporté tes parents avec elle. Les gardant précieusement. Tu la déteste, tu la haïs de toute ton âme. Pourquoi eux ? Pourquoi ils-... Pourquoi pas toi ? Cela aurait été plus simple que tu périsses. Toi, l'aveugle chétive. Toi, la jeune adulte que cette île veut t'abattre. Tu es un être inutile, tu n'as rien à faire ici. Crève. Telles sont tes pensées.

Tu ne comprends pas ce qui t'arrive. Tu arrives à voir, mais sans vraiment voir. Ce n'est que obscurité. Une obscurité laissant parfois place à des traits de nombreux traits, épousant la forme de tous ce qu'il y a aux alentours. Tu as remarqué que la précision des courbes et du champ de vision dépendait de l'importance des sons. Plus le bruit est fort, plus précise est ta vue. Tu ne comprends vraiment pas. C'est si... Étrange. Non, c'est même anormal. Tu n'es pas normale. Oui c'est ça...

Tu es un monstre. Un monstre aveugle pouvant voir. Un monstre ayant abandonné ses parents, les êtres l'ayant élevés. Un monstre les ayant laissé mourir. Un monstre... Tu te stoppes. De retour aux ténèbres.

" Je... Je suis... Un mon...stre... "

Les larmes qui s'étaient tarit, il y a minutes, voir heures, coulent de plus belles. Tu renifles, avant de sangloter, puis enfin hurler toute ta peine. Ton hurlement ressemble à celui d'un enfant, voulant son père et sa mère. Ce qui est le cas, mais il semble plus douloureux, encré dans le désespoir. Le cri devient de moins en moins fort, jusqu'à disparaître. Tu respires grossièrement, reprenant ton souffle.

Brusquement, tu entends des bruits. Y'aurait-il quelqu'un ? Non, tu ne veux pas le savoir. Sans plus attendre, tu t'enfuis de nouveau. Petit à petit, le sol de terre et de feuilles est remplacé par une surface plus dure, du béton ou du goudron peut-être... Qu'importe ! Tu dois fui-... Pourquoi donc en faite ? Ne mérites-tu pas de mourir ? Toi, le monstre ? Que... Que devais-tu faire ? Pourquoi ? Pourquoi est-ce que ta tête refuse d'être logique à un moment pareil !?

...Hein ? Une voix. Tu entends une voix. D'où vient-elle ? Tu regarde autour de toi, lâchant de petits "qui ?" et de brefs "où ?", mais tu ne voyais personne, la portée était-elle trop faible ? Non, la voix venait d'en haut. Tu lèves la tête, mais tu ne vois rien. Obscurité totale. Tu allais rebrousser chemin, reculant de deux-trois pas, avant de trébucher sur quelque chose. Et c'est la chute et pourtant, c'est grâce à cela que tu la vis. Grâce au cri de surprise que tu as lâché à ce moment-là. Tu peux voir... Une femme, perchée à une fenêtre.

Étalée sur le sol, tu tente de te relever lentement. Te plaignant de la douleur. N'ayant plus de force, tu restes assise par terre, soupirant un coup. Tu lèves de nouveau la tête et décide de demander à ton interlocutrice, perdue.

" Où... Où suis-je ..? Et... Qui... Êtes-vous ..? "

La vie derrière soiFeat Eve Dubois

Elle courait. Sans vraiment savoir où elle allait. Un affolement lié à de la peur et de la tristesse. Je la voyais sangloter. Lorsque je prononçais ces paroles, la jeune fille n'avait pas l'air de savoir d'où cela venait. Elle recula de quelques pas, surement par peur et, en tombant, sans se relever, elle me regardait enfin. C'est à ce moment là que je vis que ses yeux regardaient dans le vague. Aucune expression, pas même la peur ou la douleur. Je ne pensais pas voir quelqu'un d'aveugle sur l'île. Elle m'adressa la parole.

- Où... Où suis-je ..? Et... Qui... Êtes-vous ..?

Je n'étais pourtant pas peinée par cela. Je ne suis pas une bête sans cœur mais je me doutais que ça ne servirait à rien de s’apitoyer sur elle à cause de ce handicap. Elle devait le connaître et surtout, cela devait être un peu à fardeau pour elle. Mais comment avait-elle réussi, en courant qui plus est, à arriver ici ? Cette jeune fille m'intriguait beaucoup. Il était clair qu'elle avait de la force. Elle m'intriguait assez pour que j'aille la voir. Avant de descendre à sa rencontre, j'entrepris de la prévenir.

- Tu es dans la ville abandonnée d'Asura. Tu ne dois pas rester ici. Je suis quelqu'un de surement aussi perdu que toi. Je descends, surtout ne bouge pas. Crois-moi, je ne te veux aucun mal.

J'avais peur qu'elle parte aussitôt, de peur, qu'elle penserait que j'étais quelqu'un qui lui veut du mal. Je me dépêchais afin de ne pas la manquer. Lorsque j'arrivais à sa rencontre, elle n'avait pas bougé. Au départ, je m'approchais normalement, puis plus doucement. Je ne pouvais pas me détacher de ses yeux. Une magnifique couleur cyan qui me laissait de marbre. Et son visage, fin et parfaitement dessiné. On aurait dit une poupée. J'avais presque envie de poser ma main dessus. Elle faisait vraiment jeune, mais je me doutais qu'elle devait être bien plus vieille que n'en disait son visage, voyant ses courbes. Elle portait un habit plutôt simple, pas trop extravagant. Parfait pour se fondre dans la masse.
Lorsque j'arrivais à sa hauteur, je m'accroupis et lui parla.

- Je m'appelle Cole. Je veux simplement que tu sois en sécurité. La nuit n'est pas sûre. J'habite là-haut, tu peux venir y passer la nuit si tu le désire.

Un sourire se dessina sur mon visage. Je croyais beaucoup en cette fille, elle avait l'air d'être quelqu'un de bien. Malgré l'inexpression de ses yeux et son visage, je ne perdais pas espoir. Je ne pouvais certes, pas la forcer à m'accompagner, mais j’espérais de tout cœur qu'elle me suive.
A la fin de ma phrase, je lui tendis ma main. "Prends-la, prends-la s'il-te-plait. Ne reste pas ici...",pensais-je très fort.
Décidément, cette fille avait quelque chose de particulier.

LA VILLE ABANDONNÉE

RP n° 2 { PV Brynn } ;

La ville... Bien, cela explique la qualité du sol. Cela ressemble donc à ça. Tu t'attendais légèrement à mieux, tu as toujours admiré les villes, étant un lieu presque inapprochable pour toi. Cette distance entre la société urbaine et toi, t'as forcé à surestimer celle-ci. Tu es un peu déçue. Mais là n'est pas la question. Tu devrais plutôt te demander si tu devais la suivre, cette femme. N'était-ce pas mieux que tu restes ici ? À attendre ta mort ? Non... Tu dis ça pour avoir bonne conscience, mais en réalité, tu n'es qu'une égoïste. Tu veux vivre. Tu ne veux pas mourir. Tu es ignoble.

Tu as attendu son arrivée, toujours au sol. Tu entendais ses bruits de pas. Tu commençais à entendre son souffle. Puis le bruit dû au frottement de ses vêtements. Grâce à cela, tu voyais une forme humanoïde, sans grand détail, s'approcher et d'accroupir face à toi. Ce n'est que lorsqu'elle prit la parole que tu as pu voir les traits de son visage, le contour de ses habits et surtout, le sourire qu'elle t'offrait. Puis, elle t'a tendu la main. Mais juste après cela, le noir total.

" Je... M'appelle Eve... "

Tu avais dit ces petits mots avec incertitude, mais tu n'as pas pu t'empêcher d'afficher un doux sourire. Tu n'as rien dit de plus. Tu t'es contenter, après quelques secondes, de tendre ta main, essayant de prendre celle de la dénommée Cole. Tu t'y prenais plutôt maladroitement, attrapant du vide sans savoir si tu étais proche de ton but ou non. Tu y arrives après un moment, ne sentant pas une main, mais un avant-bras. Tu fais timidement glisser ta main, pour la joindre à celle de la femme. Ce fut un peu long, mais tu y es parvenue. Lâchant un petit rire de cette réussite que certains pourraient trouver stupide.

Tu ne sais pas si tu devais vraiment lui faire confiance, mais tu l'as fait. À toi maintenant de subir les conséquences de ces actes. Qu'ils soient bénéfiques ou non. Si tu tiens vraiment à ta petite vie, soit prudente, petite Eve. Deux personnes sont mortes pour toi, ne meurt pas pour un rien. Est-ce que cette chère Cole est là pour te maintenir en vie ? Ou bien pour mettre fin à ta vie ? Cela reste à voir.

La vie derrière soiFeat Eve Dubois

Je gardais ma main tendue vers elle, mon sourire ne faiblissant pas. Je savais que ce n'était pas facile de faire confiance à quelqu'un de totalement inconnu. Pourtant, après quelques secondes, elle prononça quelques mots avec un brin d'incertitude.

- Je... M'appelle Eve...

Sur son visage, un sourire se dessina. Peut-être par reconnaissance ou par gentillesse ? Qu'importe, il ne fallait pas trop tarder. Cela semblait un peu égoïste de ma part, mais quand le soleil se couche, l'île qui parait si paradisiaque se transforme en terrain de chasse. Et je ne le savais que trop bien.
Avec difficulté, elle tenta à plusieurs reprises d'attraper ma main. Je n'osais pas trop bouger pour ne pas la perturber. Puis, après quelques secondes d'efforts, elle attrapa mon avant-bras. Elle glissa doucement sa main pour la joindre à la mienne et effectua un petit rire. Amusée moi aussi, je laissais échapper un léger rire et un grand sourire s'afficha. J'étais heureuse qu'elle ait prit la décision de me suivre. Je l'aidais donc à se relever en attrapant sa deuxième main. Je remarquais quelques écorchures et des petites contusions sur sa peau. J'allais soigner tout ça en remontant. Je passais son bras derrière ma nuque pour l'aider un peu à marcher parmi les décombres.
Une fois arrivées, je l'aidais à s'assoir sur le reste de chaises autours de la table. Je barricadais aussitôt les portes et les fenêtres. La Ville n'était pas vraiment un endroit fait pour vivre à la belle étoile. Une fois le travail fait, je partis chercher de quoi soigner ses blessures. Il restait de quoi faire dans la pharmacie des anciens propriétaires. Je pris une autre chaise et m'assis juste devant elle. Tout en soignant ses petites blessures, j'essayais d'animer un peu la conversation. Pas que je voulais tout connaître d'elle mais au moins que l'on parle un peu.

- Alors Eve, dis-je en prenant une de ses main et soignant sa paume, tu es ici depuis longtemps ? Tu peux parler tu sais. Je ne vais pas t'y obliger bien sûr, et si tu n'as pas envie de répondre à mes questions, dis-le moi.

Un nouveau sourire se dessinait sur mon visage. J’espérais que mes questions n'étaient pas trop indiscrètes, mais pour ne pas faire la fille qui cherche à tout savoir, je décidais de parler un peu de moi. Ça pourrait surement l'aider à parler un peu plus. De toute manière je n'ai rien à cacher et donner des informations sur quelques passages de ma vie ne me rendais pas plus vulnérable pour autant. Mais si je ne savais rien d'elle, cela m'étonnerais fortement qu'elle travaille pour un des clans de l'île ou je ne sais quoi d'autre encore d'ingrat.

- Moi ça va faire bientôt 1 an. Enfin, c'est comme ça que je l'ai calculé. Ici, la notion du temps est un peu floue alors il faut improviser, dis-je avec un petit rire gêné. J'ai bientôt 24 ans.

J'avais presque fini de la soigner. Elle avait l'air vraiment timide, mais je la comprenais un peu. Je rangeais le matériel de soins et attrapa la nourriture.

- Tiens. Tu peux manger un peu si tu veux. Tu dois avoir faim après ta course, fis-je d'un air amusé. Ne te prive pas, mange à ta faim. Ici, tu es chez toi.

Je savais que "chez toi" n'avait plus vraiment grande signification, mais bon, cela restait une expression ! Je m'assis de nouveau à la table et commençais à manger.

LA VILLE ABANDONNÉE

RP n° 2 { PV Brynn } ;

Durant tout le long, tu te laisses faire. Bien que tu n'aimes pas cela, tu es bien obligée, tes jambes ne te supportent plus, tes bras sont à bout de force, et cela faisait sûrement des heures et des heures que tu cours pour ta vie. Tu te laisses être relevée, soutenue, guidée, assise, puis soignée. Tu n'avais que très peu d'information de l'endroit. N'ayant que de faibles sons pour mouler la zone. Ce te dérange quelque peu ce peu d'informations, mais pourquoi ? Après tout, n'était-ce pas mieux que ta vue d'avant ? N'était-ce pas mieux que le noir total ? Tu ne te comprends plus vraiment...

Tu entends Cole te parler. Tu n'y réponds que par le silence. Puis elle commence à te parler un peu d'elle, tu l'écoutes, sagement. À la fin de son récit, tu allais prendre la parole, mais tu te stoppes en pleine action. Avant de fixer des mains et de compter d'une manière qui t'étais propre. Tu comptais le temps qui s'est écoulé depuis ton arrivée ici et cela donne...

" ... 1'156 jours... "

Tu lâches ce nombre innocemment, plus pour te dire que tu as trouvé le résultat de tes calculs que pour en informer ton interlocutrice. Mais tu te reprends, en disant d'une petite voix :

" Je... Je suis ici depuis 3 ans et 2 mois... Et... D'après mes pa-... Feu mes parents... Je... J'ai eu récemment 17 ans... "

Lorsqu'elle avait fini de te soigner, elle s'en est allée chercher à manger. Mais tu n'avais vraiment pas faim. Pourquoi partageait-elle sa nourriture avec une inconnue ? Non... Il ne vaut mieux pas manger... Tu ne veux pas que cela se répète. Tes parents sont morts de fatigues, certes, mais aussi de faim. Te donnant sans cesse le peu qu'ils avaient. C'était étonnant de voir un tel changement de leur part. Avant d'être sur cette île, vous étiez peu proche, eux cherchant à t'éloigner d'eux et toi cherchant l'autonomie. Mais ici, tout a changé. Tu étais devenue ce qu'ils avaient de plus cher et toi, tu étais devenue incapable de te débrouiller toute seule.

" ...N-Navrée, mais... Je n'ai... Pas vraiment faim... "

Dis-tu, mal à l'aise, en sentant l'odeur d'aliment tout proche de toi. Tu ne veux vraiment pas que cela se répète...

La vie derrière soiFeat Eve Dubois

La jeune fille comptais sur ses doigts d'une manière que je n'arrivais pas à comprendre. Elle finit par parler après quelques minutes à les tripoter.

- ... 1'156 jours..., dit-elle.

Au début, je ne savais pas trop à quoi m'en tenir. Je haussais les sourcils et, avec des yeux ronds, m’apprêtais à lui poser à nouveau une question mais elle reprit la parole.

- Je... Je suis ici depuis 3 ans et 2 mois... Et... D'après mes pa-... Feu mes parents... Je... J'ai eu récemment 17 ans...

Cela faisait beaucoup. Au début, j'étais étonnée qu'elle ait survécu aussi longtemps. Puis... Quoi ? Ses parents étaient avec elle ? Et maintenant ils sont... Morts ?! Merde, cette fille avait l'air d'avoir un lourd passé.
Une fois les soins terminés, j'apportais à manger, mais j'avais un peu honte de manger. La jeune Eve avait l'air stressée, voire confuse. Surement le fait de se souvenir de ses parents qui l'avait chamboulée. Je lui servis une assiette. A priori, elle n'avait pas l'air emballée. Je pouvais comprendre. Elle commença à parler, avec un air gêné.

- ...N-Navrée, mais... Je n'ai... Pas vraiment faim...

- Aucun problème, répondis-je, ne te force pas. Mais ça t'aurais fais du bien de reprendre quelques forces, tu as l'air vraiment H.S.

Un peu embarrassée, je commençais à manger, mon ventre criant famine. Pourtant, la nourriture avait du mal à passer. Une fois fini, pour ne pas qu'elle attende trop, je lui proposais de rester.

- Si tu veux, j'ai de la place pour toi. Je ne veux pas te forcer mais il serait plus sûr que tu restes ici pour te reposer et passer la nuit. Tu pourras passer la nuit et t'en aller demain si tu le souhaites. Je ne t'oblige à rien d'accord ? Mais saches que ça me fais plaisir de pouvoir t'aider. Je t'assure que je ne te veux aucun mal, dis-je pour finir avec un sourire amical.

Pendant que je lui parlais, j'avais gentiment posé ma main sur son épaule en gardant ce sourire. Je ne voulais vraiment pas qu'elle parte seule dehors, ça pourrait lui coûter la vie.
Je commençais à ranger les assiettes et le reste des couverts après avoir étés lavés, puis me dirigeai vers le lit que j'avais fais. Je commençais à faire le deuxième lit pour Eve. Elle n'avait vraiment pas l'air bien et une bonne nuit de sommeil lui ferait du bien. J'espérais que si elle restait, elle ne s'enfuirait pas en douce le lendemain matin sans dire au revoir. Les gens étaient restés si solitaires et renfermés. J'avais peine à aider car beaucoup refusaient ou se méfiaient. Cette petite m'avait étonnée à être restée aussi longtemps.

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Si tout est dans le titre, je me permet de faire une petite explication ici

Tout comme Thalia, je suis TRÈS attachée à ce forum, dans lequel je me suis investie au maximum. J'en ai marre de voir …

Salut les loulous ! bounce

Aujourd'hui, un petit sujet un peu particulier qui me trottait dans la tête depuis un petit moment : Nous présenter, en vrai. Bon ok, certains d'entre vous n'ont …